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tatapoum webzine 01/2006
le temps de genève 09/2005
exit music 08/2005 (german)
lesInrocks.com 07/2005
longueur d'ondes 06/2005
libération 06/2005
les inrockuptibles 06/2005
magic! 06/2005
tastyfanzine 05/2005
sound&recording magazine (japon)
02/2005
derives.net 10/2004
liability webzine 07/2004
classica repertoire 06/2004



reviews in their original language + translation if available

manuel bienvenu tatapoum

tatpoum webzine avril 2006

chronique manuel bienvenu jilo C'est bien quand un disque nous a échappé. Sa découverte a posteriori n'en est que plus délicieuse. Ce premier album de Manuel Bienvenu fait donc partie de ces oublis qui, quoiqu'il arrive, seront en leur temps rattrapés.
Elephant Home est tout, sauf un éléphant au milieu de notre salon. Il semble tout droit venu d'une époque lointaine où la campagne sentait le foin, la forêt la fougère, où l'air ne véhiculait au-dessus de nos têtes que des nuages mutins s'amusant à prendre des formes étranges ou marrantes. Une époque où l'on roulait en mini austin là-bas, en 4L ici. Celle où de doux dingues à barbes fleuries laissaient libre-cours à leurs envies farfelues et ouvraient les portes à leurs oiseaux, trop à l'étroit dans leurs boites craniennes. L'époque révolue où Robert Wyatt et Kevin Ayers inventaient leur pop planante ou allumée, les deux le plus souvent.
Oui, c'est tout cela qui ressurgit à l'écoute de l'album de Manuel Bienvenu, à l'écoute de ces dix chansons libres et d'une grande beauté, comme des plages désertes caressées par une douce brise, arpentées par une poignée de promeneurs habitués, léchées par quelques vagues paresseuses. D'autres fantômes hantent aussi le disque, Marc Hollis bien sûr, parfois le Pink Floyd, période More, et évidemment le grand Brian Eno. Jazz, folk, électronique discrète, littérature, silence essoufflé, tout se rencontre et se fond dans, j'ose l'écrire, ce chef-d'oeuvre qui, immédiatement, trouve sa place auprès de The Newton Plum, le premier et superbe album de Bed. (13/04/2006)

 

chronique le temps genève manuel  bienvenu

le temps de Genève

samedi 3 septembre 2005

Manuel Bienvenu, objectif lune

Avec «Elephant Home», le multi-instrumentiste français, complice de Bed, machine un somptueux univers en suspension...

(...les tarifs de reproduction en ligne de cet article sont un peu élevés...)

Nicolas Julliard - 3 septembre 2005

 

exit music (switzerland)

30 août 2005

online review

Lust auf ein schwermütiges und ganz, ganz langsames Album? Den passenden Soundtrack für verregnete Herbsttage noch nicht gefunden? Womöglich schafft Manuel Bienvenu Abhilfe.

Der junge Franzose entführt mit seinem Erstling “Elephant Home“ in eine ungewöhnliche Welt. Mit dem Kätzchen auf dem Cover fliegt man etwas mehr als 50 Minuten durch faszinierende Soundcollagen voller Sanft- und Schwermut und darf sich trotz der traurigen Grundstimmung rundum glücklich fühlen. Besonders ob dem Feingefühl, welches Manuel Bienvenu beweist. Schon in den ersten Minuten vermag der begabte Multiinstrumentalist ein ganz eigenes Klangbild aufzubauen. “… I know (here and there) some places where you can tango on the sidewalks of your mind“ teilt er uns ganz zu Beginn dieser Reise mit seiner schönen Stimme mit, die manchmal auffallend an jene Robert Wyatts (Soft Machine) erinnert. Die sachte musikalische Begleitung, bei der vor allem das Pianospiel im Vordergrund steht, mag teilweise schläfrig wirken, doch nicht selten trifft sie genau ins Herz. So auch in der filmmusikhaften, in textlicher Hinsicht obskur-genialen Spoken Words-Ballade “Mécanique Cantique“. Manuel Bienvenu untermalte seine Stücke mit verschiedensten Instrumenten (Bass, Glockenspiel, Klavier, …) oder wurde von Mitmusikern unter anderem mit Spiel an der Trompete oder am Schlagzeug unterstützt. Die entstandenen Laute weisen zum Teil  Parallelen zu der Filmmusik Morricones oder dem Post-Rock Tortoises auf.
“A Catbird And The Cage“ sticht, was die Musik betrifft, aus dem melancholischen Reigen heraus. Das Zusammenspiel von jazziger Percussion, Organ und coolem Bassspiel könnte man schon als groovig bezeichnen, wenn auch in einer überaus zurückhaltenden Form. Nur im kurzen Intermezzo drückt die Schwermut wieder durch. Besonders reizvoll wird das Hören auch durch die vielen kleinen Disharmonien, die den ruhigen Klängen noch etwas mehr Eigenständigkeit verpassen.
“Elephant Home“ ist sehr stimmig geraten, aber auch wenn ein gewisser Facettenreichtum sicher nicht abzustreiten ist, mag die nachdenkliche, lyrisch und musikalisch hervorragende Platte den einen oder anderen womöglich auch schwer langweilen.

Bio:
Manuel Bienvenu begann in den 90ern mit dem aktiven Musizieren. Bald erarbeitete er sich einen guten Ruf als Multiinstrumentalist (Klavier, Trompete, Perkussion, Harmonium, Bass, Gitarre, Minimoog, Glockenspiel …)
1996 begann er für die französischen Bed Saxophon zu spielen, auf deren erstem Album übernahm er dann auch die Lead-Gitarre. 1997 gründete er mit Elodie Ozanne die Band Elm, von der bis jetzt zwei Alben erschienen sind. In der Zwischenzeit begab sich Bienvenu immer wieder mit beiden Projekten, vor allem mit letzterem, auf Tour. 2002 begann er mit den Aufnahmen für sein erstes Solowerk, das hierzulande diesen Sommer veröffentlicht wurde.

 

 

manuel bienvenu longueur d'ondes

lesinrocks.com 13 juillet 2005

Portrait - Manuel Bienvenu

L'univers onirique de Manuel Bienvenu en clip et en MP3

Elephant home, premier album du français Manuel Bienvenu, vient d’être publié par le jeune et dynamique label Asphalt Duchess. Découvrez son étrange univers avec un clip, un MP3 inédit à télécharger et un titre en écoute…

Sur la pochette du premier album de Manuel Bienvenu, un chat vole dans les airs. Comme un chat ne sait pas voler (on le sait, c’est quelque chose de communément admis), on se doute bien que quelqu’un d’un peu dérangé a du le projeter. Dans les notes de pochette de ce Elephant Home, on apprend que la photo a été prise par Manuel et sa cousine Edwige en 1989. Qui d'entre les deux a pris la photo ? Qui a jeté le chat ? Et pourquoi jeter un chat d’ailleurs ?

C’est avec ces questions existentielles en tête que l’on a abordé la première fois cet album à part. Drôle de musique : une première écoute ne fait pourtant pas rire. Elle fait même un peu peur. Elephant home, avec son chat volant, ne daigne pas livrer ses secrets aux premiers venus. Et il y a cette voix, celle de Manuel. Etouffée par d’audacieux instrumentaux labyrinthiques, elle continue d’inquiéter quant à la santé mentale de ce bourreau de chats.

Avant d’entreprendre des écoutes supplémentaires, on se penche sur la bio – succincte - du jeune homme. Il doit bien avoir la trentaine, au vu des photos de presse, et a l’air propre sur lui. Au sein de Elm, duo qu’il forme avec la chanteuse-violoncelliste Elodie Ozanne, il commet ses premiers méfaits, des K-7, un album et même un Tribute to The Cure joliment nommé Imaginary Song. Il accompagne également son camarade Benoit Borello au sein de l’entité Bed, projet musical où la musique est autant pensée en termes architecturaux que mélodiques. Puis c’est à Paris, et à Tokyo, que Manuel a enregistré et masterisé Elephant Home, aidé par quelques amis.

On reprend l’écoute depuis le début et là, des contours se dessinent peu à peu. Musique onirique, à mi-chemin entre des penchants cinématographiques évidents (le clip du morceau Mécanique Cantique que nous vous présentons aujourd’hui en est la preuve) et un cheminement littéraire éloquent, Elephant home est une longue fuite musicale tantôt minimaliste et envoûtante, tantôt complexe et expérimentale.

Multi-instrumentiste doué, Manuel a laissé libre cours à ses fantasmes musicaux sur cet album : piano, orgue, glockenspiel, scie musicale, percussion étranges, guitares… Certains y entendront les leçons dûment apprises chez Robert Wyatt, d’autre y discerneront les brèves de comptoirs de l’ami Tom Waits : Il y a effectivement un peu de ces deux visions singulières chez Manuel, une tendance à la rêverie qui est par moments tentée par le cauchemar.

Première sortie du jeune label parisien Asphalt Duchess, Elephant Home mérite ainsi que l’on s’y attarde, car il est véritablement un ovni dans la production nationale. Et son auteur, loin d’être complètement cinglé, fait plutôt parti de cette clique de gentils rêveurs qui, de Arman Méliès à Cyann & Ben en passant par l’estimable Sébastien Schuller, voit dans la pop une manière alambiquée, mais réellement novatrice, d’envisager autrement la chanson made in France.

Pour vous faire découvrir Manuel Bienvenu, lesinrocks.com vous propose de voir le clip de Mécanique Cantique, réalisé à rebours par Xavier Magot (sur un poème inversé de Stéphane Rosière) et qui reprend les images de Seul contre tous, le très sombre film de Gaspard Noé avec le troublant Philippe Nahon. Découvrez également le titre Tango on the sidewalks en écoute et l’inédit I wouldn't want to drive a lorry round these curves (home alone demo 2003) à télécharger au format MP3.

Avec l’aimable autorisation d’Asphalt Duchess

Martin Cazenave
13 juil. 2005

 

manuel bienvenu longueur d'ondes

longueur d'ondes vendredi 23 juin 2005

MANUEL BIENVENU

Elephant home

(Asphalt Duchess)

 

Contrairement à ce que laisse supposer son titre, cet album serait plutôt du genre finaud que pataud. Manuel, ex-membre de Elm, avance à pas feutrés. Ses chansons élégantes, mais non rutilantes, se dégustent longtemps en bouche. Il n'est pas ici de ces hymnes faussement libérateurs : ces mélodies-là, qu'elles s'accompagnent ou non d'un chant cherchent plutôt la quiétude. "Elephant home" ne ressemble pas à l'intérieur d'un bobo bien installé, mais plutôt à un refuge pour l'imaginaire. Simplicité et multiplicité s'y expriment : pas de poésie torturée ou d'abstraction absconse. Les climats pourraient être ceux de courts-métrages décalés où les personnages semblent en dehors du temps. Montées psychédéliques cotonneuses, jazz évanescent à la Talk Talk dernière période, grâce d'un Tim Buckley, voilà pour les fantômes qu'on pourrait y croiser.

Le 23/06/2005 par Vincent Michaud

 

manuel bienvenu chronique liberation Alexis BERNIER

liberation vendredi 17 juin 2005

Par Alexis BERNIER
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vendredi 17 juin 2005 (Liberation - 06:00)
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Manuel Bienvenu
Elephant Home (Asphalt Duchess/Discograph).

Difficile de ne pas songer à Robert Wyatt en écoutant les gémissements hallucinés de Manuel Bienvenu. Et pourtant le premier album de ce jeune musicien français sous influence a quelque chose d'unique. Sa douceur, sa chaleur, son onirisme outrancier touche au coeur. Déjà repéré lorsqu'il cosignait une pop joliment maniérée au sein du groupe Elm, ou qu'il accompagnait sur scène Bed, un autre épigone français du vieux barde paraplégique, Manuel Bienvenu murmure et joue avec une grâce exsangue du piano, de la guitare, de l'harmonium et quelques autres instruments propices à la rêverie solitaire. De joyeux camarades l'accompagnent à la trompette ou à la scie musicale en apesanteur. D'autres improvisent quelques «free speeches» absurdes donnant à cette musique de l'âme une singulière qualité littéraire. Avec ses non-sens poétiques déclamés avec un sérieux monotone Mécanique cantique , le titre le plus singulier de l'album, ressemble à un cadavre exquis surréaliste. Et La musique il faut qu'elle s'arrête, avec son accent italien triste et loufoque, est une conclusion idéale à cette entreprise hors norme.

Alexis BERNIER

 

les inrockuptibles n°498 / 15-23 juin 2005

manuel bienvenu couverture inrockuptibles 498 manuel bienvenu chronique inrockuptibles 498 - thomas burgel
 

Manuel Bienvenu
Elephant Home
sortie juin 2005 (Asphalt Duchess / Discograph)

Manuel Bienvenu est de cette génération grimpante, postnéochanson française, élevée par les Anglo-Saxons tordus plutôt que par les songwriters classiques. Comme chez Sébastien Schuller ou Syd Matters, il compose ses morceaux troublés comme des mirages, des chansons à l’expérimentation non-violente, déformées par des voiles ondulants de chaleur ou par les oscillations aléatoires des courants sous-marins.

Disque précieux pour l’évasion quotidienne, Elephant Home ouvre ainsi de nouvelles perspectives, passionnantes car bancales, mouvantes sous les infimes variations de lumière et de couleurs qui traversent l’album de part en part. Il rappelle les heures cinglées du premier album de Sébastien Tellier (Speechloss), les explorations majeures de Brian Eno ou la grandeur spirituelle d’un Robert Wyatt (l’onirique ouverture Tango on the Sidewalks).

La multi-instrumentation du faux solitaire est appliquée dans une délicatesse sans bornes, ses arrangements étranges et ciselés s’émulsionnent en une écume aérienne, ses mélodies presque illogiques semblent n’en faire qu’à leurs fortes têtes. Quand quelques coups de sang (l’angoissant, sombre mais plutôt drôle How We Forgot to Steal the Queen’s Crown) ou quelques étrangetés poussées à leur paroxysme mènent à la lisière des cauchemars diurnes, les autres titres ouvrent ainsi merveilleusement la porte des territoires du songe.

Thomas Burgel
15 juin 2005

 

manuel bienvenu couverture magic RPM -franck vergeade

magic may 2005

(par Franck Vergeade)

* * *


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tastyfanzine may 2005

 
 

Manuel Bienvenu - Elephant Home (Popcorn Lab)

It's not often an album come through the door that completely stops you in your tracks and demands to be listened to, but this is the case with ‘Elephant Home'…well I say demands, more gently suggests it in a husky voice, but theme keep you there for the duration, as it feels like you are drifting in and out of consciousness.

I cannot begin to imagine the amount of different instruments played on this album, all over dubbed and weaved together to create probably the best soundtrack to a French movie never made.

Beautiful stuff.

Drew Millward

 


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 manuel bienvenu - elephant home - press . manuel bienvenu - classica cover

Classica-Répertoire n° 63 juin 2004

original scan - english translation

Avec " Elephant Home ", Manuel Bienvenu a su explorer les pistes tracées par Brian Eno, à mi-chemin entre Taking Tiger Mountain (By Strategy) et Before And After Science , sans pour autant l'imiter ou le pasticher. Entouré lui aussi d'amis musiciens (Jean-Michel Pirès à la batterie, Frédéric Cortial à la guitare, la trompette de Dominique Renard et la scie musicale de Guillaume Pain), Manuel Bienvenu joue de nombreux instruments, du piano acoustique aux guitares, des percussions aux claviers électriques, de la batterie...au cor d'harmonie. Côté studio, c'est encore lui qui assure la prise de son et le montage; son Elephant Home respire l'évidence de ce travail patient et quotidien, un objet ciselé dans ses moindres détails, avec ses perspectives, ses ombres, les pistes cachées, les voix enlacées (a catbird and the cage ) et les gimmicks qui reviennent insidieusement. Irradié d'une douce lumière, Elephant Home est un album attachant, à l'image d'un fragment des Mécaniques cantiques lu par son auteur, Stéphane Rosière, où musique et parole se répètent et s'enroulent inlassablement, comme une spirale entre terre et ciel. Entre temps, Manuel Bienvenu est parti vivre au Japon, tout en enregistrant d'autres musiques, mais son Elephant Home est disponible sur son site www.manuelbienvenu.com - et l'on trouve également d'autres raretés et instrumentaux en studio et en concert (format mp3) sur [ http://more.songs.free.fr/ ], réalisés avec la new-yorkaise Elodie Ozanne, pour le groupe ELM, (fondé en 1997), où l'on repère en guest stars Karen Mantler, Carla Bley et Robert Wyatt. Du coup, on (re)cherche avidement la pop pastel d'ELM, dont l'album Sunny Scenics (telescopic-poplane, 2002) ainsi que The Newton Plum , composé et enregistré par Benoît Burello sous le titre Bed et auquel participait activement Manuel Bienvenu (Ici d'ailleurs-Wagram, 2000). Franck Mallet
 
 

liability webzine juillet 2004

 

 

L'histoire de Manuel Bienvenu pourrait être celle de n'importe quel musicien qui tente de vivre de sa musique. Ce touche à tout multi-instrumentiste, qui vit désormais au Japon, a accompagné pendant quelques temps Bed, jouant même sur ses productions (la première cassette auto-produite et « The Newton Plum »). Avec Elodie Ozanne il créé le groupe Elm avec lequel il sort deux albums. Grâce à la structure Popcornlab il enregistre en 2002 ce premier disque solo, « Elephant Home », qui faute de distributeur est introuvable, enfin presque. Et c'est quand même aberrant de voir un disque de la qualité tel que celui-ci ne pas trouver une existence via un circuit de distribution classique.

Car oui, « Elephant Home » est d'une beauté touchante. Le temps passé avec Bed a du fortement le marquer ainsi que son admiration pour le travail de Robert Wyatt. Ainsi ce disque navigue sur des eaux calmes, reposantes et intimistes. Le chant neutre et grave de Manuel est en parfaite symbiose avec des mélodies élaborées et d'une intelligence rare. M.Bienvenu est de ceux qui ont su bien digérer leurs propres influences et les mettre au service de leurs propres créations. On ressort de cet album comme apaisé, avec ce sentiment que « Elephant Home » fait un bien fou. Nous sommes dans un univers subtil et qui dit subtil dit une sensibilité développée bien plus qu'à l'accoutumé. Mais pouvait-il en aller autrement ? Quand on navigue dans la sphère de Bed on arrive fatalement à ce niveau de qualité. Ne croyez pas que M.Bienvenu soit un vulgaire suiveur. Au contraire, il arrive à dégager de ses compositions une identité propre qui révèle ainsi un album d'une grande qualité.

Alors évidemment il serait dommage de laisser autant de talent ne pas éclater au grand jour. Ce disque qui est uniquement disponible sur le site de M.Bienvenu mérite amplement un meilleur sort. Il ne tient qu'à vous d'éveiller votre curiosité.

note : 8

par  Fabien , chronique publiée le 22-07-2004

 

 

derives.net juillet 2004

 
 

Multi instrumentiste français, Manuel Bienvenu débute en 1996 avec Bed, formation qu'il accompagnera jusqu'à l'album ‘The Newton Plum' (Ici d'ailleurs- 2001). En 1997, il crée le duo Elm avec Elodie Ozanne, deux albums à l'actif jusqu'ici.

C'est en 2002 que Manuel se lance dans l'enregistrement de ce disque, aidé par une poignée de musiciens amis, dont Jean-Michel Pirès (Bed, Headphone, Bosco, the married monk, Yann Tiersen…). Depuis, il s'est trouvé des affinités avec le Japon, y jouant notamment au sein de Tica et partage donc son temps entre Tokyo et Paris.

‘Elephant home' n'est pas votre disque de songwriting habituel. Si certaines ambiances peuvent rappeler Bed, on ne trouve pourtant ici pas le moindre atome de post-rock. Manuel Bienvenu vise autre chose, tout semble ici suivre un fil ténu qu'un trop grand chose pourrait briser, entre ambiances jazzy, vaporeuses et dérives progressives. Ce disque me fait penser pas mal à certaines aventures musicales d'un John Greaves, au velouté du Brian Eno songwriter ou aux sphères de nuances d'un Robert Wyatt. Cependant, ne pas se méprendre, Manuel Bienvenu fait du Manuel Bienvenu, intègre et sincère, entier contre vent et marrées.

Un disque doux, exigeant, sophistiqué, à la précision extrême, sans faux pas, tout en nuances, qui s'échappe de son époque pour flotter dans le flou du temps. Un disque pour ces dimanches après-midi, où le temps se suspend, et où l'on se retrouve autour d'une tasse de café en terrasse ou à la campagne, au milieu d'un jardin où à arpenter les rues à moitié désertes d'une ville aux commerces fermés.

 

didier 17 Oct 04

 

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